Un entraînement de bonne heure /PV Natati/

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Le vent fouettait mes cheveux ébène tandis que le roulis du mouvement de mon cheval me calmait en cette aube d'été. Aujourd'hui allait être un gros entraînements que je devais effectuer avec Nayati, mon mentor et guerrier du clan. Je ne le connaissais pas personnellement, mais me lever à l'aube pour me battre, chasser et autres... Je n'appréciais pas. J'étais encore fatiguée de ma rencontre avec le chef du clan de la rivière et sa guérisseuse. Même qu'Assalan dormait sûrement dans sa tanière pour 780 bonnes heures... Chanceux. Je grommelai quelques mots et fit passer mon cheval au pas, pour le reposer un peu, en tirant sur sa crinière ébène. Je passai affectueusement ma main sur son encolure en lui chuchotant quelques mois et le repartis au trot après un bon 10 minutes. Je passai devant le Grand Arbre en le regardant attentivement en souriant. Je me rappelai, quand j'étais petit, je venais souvent ici et je montais dans ce gigantesque feuillu. J’atteignais presque les nuages, en tout cas c'était ce que je me disais, puis je hurlai le plus fort que je pouvais pour voir ou mes cris allaient. J'étais, euh, peut-être un peu stupide... Mais à ma défende, Assalan avait essayé de grimper et c'était retrouvé avec une patte foulée. Idiot ! Je n’avais pas du tout rit ce jour-là mais en y repensant... Je pouffai de rire tout seul et me rendis compte avec surprise que nous avions déjà traversé les champs. Droit devant moi, la grande clairière commençait doucement à s’illuminer de doré et de orangé. La rosée déposée sur les grandes feuilles brillaient doucement devant le soleil qui pointait son nez derrière les montagnes. Je souris doucement et soupirai pour moi même en disant :

Beau territoire, ça... Vive le clan de l'aigle.

Je descendis habilement de mon cheval et me dirigeai vers un arbre plus loin en le sifflant. J'entendis des bruits de trots rapides et je compris qu'il me suivait. Je le pris donc doucement par les crins de son encolure pour passer une longue corde douce autour de son cou. Je l'attachai à l'arbre en lui laissant beaucoup de lousse et me dirigeai vers le centre de la clairière. Je m'assis dans l'herbe haute et posai ma tête contre le sol, regardant le ciel et attendant Nayati.

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L'été marchait à grand pas vers nos terre et étendait ses longs bras de verdure et sa chaleur bienfaitrice. On sentait que le soleil ravivait le cœur et l'esprit des guerriers car tous étaient plus joyeux et le camp était à présent vide. Je restais un moment debout, les yeux dans le vague et les mains sur les hanches, pensant à ce que je pouvais bien faire pour Amarok. Je n'arrivai toujours pas à me faire au titre de mentor: on m'avait confié un jeune garçon d'une quinzaine d'année et je devais le former aux armes et au combat. Mon regard glissa vers la hutte où se trouvait les armes. Tomahawk, couteaux et arcs étaient entreposés contre les murs et sur le sols, mais en voyant leurs lames de pierre aiguisées briller à la lumière que leur offrait une légère fente de la tente, je me restreint. Amarok ne semblait pas encore très doué pour les batailles, et moi même n'avait commencé les armes de combat que au bout d'une demi-année. Je passais ma main dans les cheveux en soupirant. Pffff... qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui faire faire.... Et puis, une idée me traversa l'esprit et je me félicitai de l'avoir trouvé. Un parcours du combattant !

Je me suis donc levé de bonne heure le lendemain matin afin de préparer le parcours, alternant les obstacles à surmonter, les endroits où grimper et ceux où ramper. J'avais même ajouté à la fin une sorte de 'but ultime' qui était une flèche, plantée à la cime d'un arbre dont le tronc était lisse et nue et où il était impossible de grimper simplement à l'aide de ses mains. J'avais hâte de voir si Amarok aurait encore la force et l'agilité d'esprit pour trouver un moyen de la décrocher. Le physique comptait beaucoup au combat, bien sûre, mais la stratégie et l'intelligence, ou du moins l’habilité d'esprit à réfléchir vite et bien, était une vertu peu exploitée dans ce clan, et je l'avais ressenti lors de mes combats. Je voulais d'abord voir dans quels domaines le jeune adolescent était le plus à l'aise avant de commencer le vrai travail, et il me semblait qu'un parcours comme celui-ci, assez complet en somme, était une bonne méthode pour se faire tout de suite une idée.
Regardant la globalité de mon travail, j'hochai la tête, assez content du résultat, puis partie vers la grande clairière. Le soleil commençais à dorer les herbes encore humides de rosée et j'appréciai l'odeur du petit jour qui s’offrait à moi. Non loin de là, je distinguai un cheval et je devinai que ce devait être celui de Amarok. Il était accroché à un arbre et semblait calme. Cherchant des yeux l'adolescent, je le trouvait dans la verdure, allongé au sol et regardant les nuages. Je m'approchai donc de lui et me penchai, l’interrompant peut-être dans sa rêverie.

" Je vois que tu as réussi à te lever ! Allez, viens, je t'ai préparé un p'tit truc qui devrait être sympas, j'espère que tu es en forme !"

D'un mouvement de tête je l'invitai à me suivre et je le conduis jusqu'à l'emplacement où se trouvait le début du parcours. On ne voyait que le début, et c'est en le voyant s'étendre jusqu'à la rivière que je me demandai si ce n'était pas un peu beaucoup. Bon. Je verrai bien de toute façon. C'est en repoussant ses limites qu'on en trouve de nouvelles.

" On va faire une sorte de parcours de combattant,dis-je, cela me permettra de voir ton endurance et puis de voir ce qu'on devra travailler. J'hésitai un moment, passant ma main dans mes cheveux." Du coup, je vais peut-être le faire avec toi, comme ça tu me suivras. Essaye vraiment d'être à fond ! Je voulais le motiver et paraître le plus à l'aise possible, et même si ce devait être le cas, le rôle de mentor me mettait mal à l'aise. Enfin! Je vais m'habituer.

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Je vois que tu as réussi à te lever ! Allez, viens, je t'ai préparé un p'tit truc qui devrait être sympas, j'espère que tu es en forme !

La voix masculine de mon mentor me réveilla en pleine somnolence. Énervé, je sautai debout droit comme un piquet en jetant un regard mauvais autour de moi et vers lui. Les sauts, c'était ce que j'aimais le moins après les personnes du clan du Caribou.. Euh, pas de préjugé, voyons, je les trouvais juste trop gentil. Je me renfrognai encore plus en voyant qu'il n'avait pas d'armes, pas de machette ni rien. On allait juste parler ou quoi ? Je le suivi en traînant lentement des pieds et en regardant autour de moi. Nous nous dirigions droit devant nous, au bout de la clairière, vers quelques choses dont je n'arrivais pas à déterminer. Je me concentrai donc sur mon mentor devant moi et le fixai quelques secondes. Il était grand, quand même musclé, les cheveux noirs bizarrement coiffé avec une plume et avait le même teint basané que moi. Par contre, son visage était plus fin et ses yeux semblait plus joyeux, couronné par de longs cils noirs. Mais ce qui me frappait le plus, chez lui... C'est qu'il n'avait pas l'air d'être dans le clan de l'aigle. Nous étions réputés pour être de fervent guerrier, à la limite des sauvages. Lui par contre, même si je ne pouvais nier qu'il n'avait la carrure, semblait... Plus gentil. Heureux de vivre. Jeune dans l'âme. Je fronçai mes sourcils foncés et failli presque foncer dedans quand il s'arrêta brusquement. Sa voix masculine me sortir de mes pensées :

On va faire une sorte de parcours de combattant. Du coup, je vais peut-être le faire avec toi, comme ça tu me suivras. Essaye vraiment d'être à fond !

J'ouvris la bouche comme un idiot et la refermai tout de suite, indigné. Un parcours du combattant ? Il me croyait idiot ou quoi ?! Depuis que j'étais tout petit, je me baladais dans la forêt en grimpant aux arbres, sautant de branche en branche et traversant la rivière sur les galets glissants ! J'étais plutôt pas mal, là-dedans, appelons ça un instinct de loup. Je connaissais presque chaque parcelle de terrain et même que j'avais amélioré quelques techniques supervisés par Assalan. J'aurais voulu, je ne sais pas moi, apprendre le tir à l'arc ou euh... La machette ? En plus, il le fait avec moi ? Je lui jetai un regard pas du tout gentil et dut me forcer à esquisser un sourire qui ressemblait plus à une grimace très très ironique. J'étais sûr que j'allais être capable de le suivre... Bien que je le situais dans la vingtaine. Indigné, je me forçai à lui répondre d'une voix polie qui suintait de sous-entendu :

Bien sûre, passe devant... Je pris une pause et murmurai sarcastiquement à moi, même si je n'étais pas sûr s'il avait entendu : Je te rattraperai s tu tombe.

Je passai ma main sur le haut de mon chandail et l'enlevai pour le poser à terre. Quand même... S'il voulait que je me force, alors j'allais lui montrer. Je pris donc mon chandail et roulai sur mes genoux mon vieux pantalon en peau, puis allait les posai près de mon cheval. J'en profitai pour le détacher en lui demandant s'il pouvait rester ici, puis revint sur mes pas. En arrivant à sa hauteur, je lui lançai un léger regard et fixai droit devant moi en attendant qu'il passe devant. Mon regard ambré fouilla sans relâche par mis les arbres, analysant le contexte du parcours mis en place par, je crois, Nayati ou Nawati, puis un sourire se dessina sur mes lèvres. Pendant quelques instants, là-bas, sous un gros buisson vert pâle, j'aurais pus jurer apercevoir deux boules ambrés qui me regardait avec amusement.

(Non non, il est pas vantard xD !)